Tuesday, June 25, 2013

JOURNÉE D’ÉCHANGES ET DE RÉFLEXION SUR LE CAFE - La RDC vers la relance de la filière pour booster l'économie du pays


La RDC s'était dotée d’un document de stratégie de relance de la filière café. La vision du Gouvernement  définie dans cette stratégie, traduit les recommandations des acteurs opérant dans ce secteur. Le document oriente tous les acteurs sur la mise en œuvre des activités retenues pour la relance effective sur le terrain de cette filière. C'est ce qui ressort de la journée consacrée à la réflexion sur les problèmes qui se posent dans la mise en œuvre  de la relance de la filière café tenue hier jeudi 20 juin à Kinshasa. 

     Depuis plus de deux décennies, le secteur de café est confronté à d'énormes difficultés d'ordre technique, agronomique, normatif, commercial et financier. En effet, il faut noter entre autres une faible productivité de plantation, une détérioration de la qualité marchande du café, l'absence d'investissements et de crédit de campagne. La présente rencontre  ouvre une ère de dialogue pour accroitre la production du café a souligné le représentant du secrétaire général à l'agriculture, pêche et élevage.

     La culture du café en RDC est une source importante de revenus agricoles. Les exportations sont non seulement une composante essentielle des recettes en devises, mais elles représentent aussi une part significative des recettes fiscales et du produit intérieur brut. En 1994, la production et les exportations atteignaient respectivement 88.348 tonnes et 63.287 tonnes. Elles avaient généré 248.800.000 dollars américains et contribuées à hauteur de 15% au produit intérieur brut, a expliqué le représentant du Secrétaire général à l’Agriculture.

     Pour le secrétaire général de l'Organisation interafricaine du café (OIAC), Frédéric  Kawuma, le continent africain est confronté aux problèmes de baisse de la production et de la qualité du café. Pour pallier ces difficultés, il a évoqué l’impérieuse nécessité de rajeunir les plantations en remplaçant les cafetiers malades par des plantes non infectées.  Cela, peut se faire en appuyant les coopératives des agriculteurs a-t-il indiqué. A l'en croire, les récoltes sont très faibles 250 à 600 kg par hectare, contre 2000 kg par hectare au Vietnam et en Amérique.

     La nouvelle vision a besoin d'une politique globale sur l'agriculture pour définir les interventions prioritaires. Les perspectives d'avenir est de faire de la RDC un pays producteur du café compétitif en améliorant la productivité et en résolvant les contraintes politiques qui entravent l'efficacité de la filière  café.

     " L'agriculture est un secteur porteur pour booster l'économie du pays. La stratégie de la relance de la filière café a été clairement définie dans un document que le gouvernement garde malheureusement  dans ses armoires " a déploré Pascal Luzonzo Dopa, coordonnateur pays de l'ONG, Café Africa.

     L'Office national du café (ONC), en ce qui le concerne, a pour mission de promouvoir la culture et le développement des débouchés intérieurs et extérieurs des produits agricoles d'exportation et leurs dérivés, notamment: le café, le thé, le cacao, l'hévéa, la noix de cola, la papaïne…  Il est chargé à cet effet de fournir une aide technique aux planteurs en assurant leur encadrement, a indiqué le directeur de l’ONC. Le café est un capital durable qui crée les emplois et permet aux populations d'accéder aux besoins sociaux de base, a-t-il poursuivi.

     La RDC est membre de l'organisation internationale du café (OIC), l'organisation interafricaine du café (OIAC), de l'organisation internationale du cacao (ICCO) et le réseau de recherche caféière en Afrique (RECA). Dans le cadre de ces accords, le Congo est contraint d'exécuter les directives édictées par les organisations dont il est membre sur la production, la qualité des produits à l'exportation et la réglementation à la commercialisation. Cependant par manque de financement de campagne et par le désintéressement des opérateurs économiques, le volume des exportations réalisées en 2011 atteint 7.805 tonnes et celui de consommation domestique est estimé à 3.150 tonnes soit 5% de la production.   Simard Simon Tsoumbou

Vous n’avez pas les droits pour ajouter un nouveau commentaire. Peut-être n’êtes vous pas identifié sur le site.

No comments: